Histoire d’écrire #28 Comment être concis ?

Il est tentant de faire une histoire avec 10 000 (ou 9998, ne chipotons pas) évènements, quêtes, et trames narratives qui se croisent et s’entrecroisent. Sauf que ce n’est pas (toujours) une bonne idée.

Nous allons déjà voir pourquoi il faut éviter les complexités narratives, puis comment obtenir cette simplicité. Allez, zou !

Pourquoi faire simple ?

PDT : Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ...

C’est vrai ça ! Pourquoi faire simple lorsqu’il est aisé de faire compliqué et tortueux ? Et bien tout simplement faisons d’introspection : pourquoi faire volontairement compliqué ?

Et bien c’est parfois pour le simple plaisir d’impressionner, de faire de l’esbroufe. Mais généralement, on devine rapidement l’artificialité d’une telle complexité. Et le lecteur s’y perd, au mieux. Au pire, il a la tendre impression que vous vous moquez de lui !

La complixité artificielle c’est, généralement, un paravent pour masquer une pauvreté de construction, une faiblesse de la narration, bref, des choses qui vous arranges bien, vous, auteurs, mais moins les lecteurs.

Dans le genre compliqué pour par grand chose !

Maintenant qu’on est à peu près d’accord sur le pourquoi faire simple, voyons le comment.

Avant d’écrire : Préparez votre histoire.

Pourquoi faire simple quand on sait faire compliqué | Le ...

Pour être concis, il faut savoir où l’on va. Pour savoir où l’on va, il faut… Prévoir où l’on va ! En continuité avec à peu près tous mes articles précédents, construisez votre histoire avant de commencer à l’écrire. Vous éviterez ainsi de buter sur une impasse narrative, et essayer d’embrouiller le fil de l’écriture pour retomber maladroitement sur vos pattes.

Généralement, lorsqu’on commence à complexifier inutilement notre histoire en cours d’écriture, c’est que l’on cherche à noyer le poisson qu’on ne parvient pas nous même à trouver, le poisson étant ici le dénouement de notre histoire.

Résultat : on se perd en circonvolutions douteuses et rebondissements qui tombent à plat. Soyez honnêtes avec vous même. Prenez du recul, résolvez le problème, et ensuite décrivez l’histoire tracée, en montrant vous même le chemin que vous souhaitez, et non pas en cherchant à le défricher au hasard à coup de twists.

Faisons, ô, surprise, une analogie : pour expliquer facilement un concept, philosophie, scientifique, compliqué, il faut bien le maîtriser. Cela doit être pareil avec votre histoire.

D’accord, mais comment faire ?

Commencez par écrire l’essentiel, puis voyez si ce que vous rajoutez à un intérêt. Cette méthode a un double intérêt : elle vous force à voir vous même ce qui est essentiel dans une histoire, et vous permets d’ajouter volontairement un degré de complexité.

Après : enlever le superflux.

Humour

Vous avez terminé votre histoire. Bravo ! Pourtant, quelque chose vous chiffonne.

Il est difficile d’enlever quelque chose que vous avez écrit. Pourtant c’est parfois essentiel, pour le bien de l’histoire. Ne laissez pas votre orgueil (« je l’ai écris, donc c’est bien, donc je garde »), vos sentiments (« même s’il ne fonctionne pas avec l’ensemble, j’aime ce passage ») ou tout simplement votre flemme faire barrage.

Si une ablation brutale est trop dure, petit truc tout simple : fait une copie de votre texte, et modifiez l’original (pas la copie – psychologie, quand tu nous tiens !). Puis, le lendemain, relisez votre texte l’esprit reposé, rassuré de savoir que, dans tous les cas, il existe une copie de votre premier texte.

Ensuite, mettez de côtes toutes les (mauvaises) raisons qui vous empêcherait d’admettre que votre texte est mieux sans cet element. Si vous pensez objectivement que c’est le cas, choisissez cette nouvelle version ! Vous aurez l’impression de perdre un morceau de votre histoire, peut être, mais vous gagnerez bien plus : de la simplicité.

Voilà pour le fond ! La semaine prochaine, nous verrons la forme : comment simplifier votre style pour renforcer cette clarté !

 

Antonin A.

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J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !

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A propos Antonin Atger

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