Le mot « Comment » pourrait prêter à confusion, alors précision : je n’ai pas la prétention de vous dicter votre manière d’écrire ! D’ailleurs, l’ensemble de ces articles sont des conseils d’écriture ! Libre à vous de les suivre s’ils vous semblent pertinents, à vous de les questionner, surtout. Je vous invites d’ailleurs à ME questionner, s’ils vous semblent étranges ou incompris !
Cette parenthèse étant faite, revenons au sujet de cet article : comment écrire s’entend ici : par sur quel support, avec quel matériel.
Allons-y !
Voici tout d’abord le résultat du sondage à propos de ce sujet, lancé sur Twitter ! Pour participer au prochain, abonnez-vous à ma page !
Allez hop ! Mon article #histoiredecrire de vendredi concernera les supports d'écriture ! Et voici donc l'habituel sondage !
Avant, n'oubliez pas d'aller faire un tour sur la page qui recense tous les articles déjà écris 🙂 https://t.co/T3sM2TwoCY
(J’avoue que, même si ce sondage n’a AUCUNE valeur scientifique, je m’attendais à une plus grande prépondérance du papier ! Comme quoi, outre le fait de vous faire participer, ces sondages permettent de secouer mes propres idées reçues !)
Papier ou Ordinateur ?
Ah, le sempiternel débat ! Papier ou ordinateur ! Le grain de la feuille, ou le pixel de l’écran ? Généralement, si on draine un peu les commentaires sur le sujet, c’est le papier qui prend la palme du plaisir, et l’ordinateur qui prend le côté du pratique. Mais peut on avoir un côté pratique avec le papier, et un côté créatif avec l’ordinateur ?
Dépassionnons le débat, et voyons les avantages et inconvénients de ces outils.
Préambule.
Commençons par l’évidence : quelque soit votre support d’écriture, si vous voulez publier, vous devrez forcément passer par le numérique. Je ne connais pas une seule maison d’édition qui accepte les manuscrits non dactylographiés (qui s’appelle en réalité « tapuscrit » d’ailleurs, puisque « manuscrit » est, par définition, écrit à la main).
Donc dans tous les cas, il faudra passer par la case ordi !
(Par contre, très peu de maisons d’éditions acceptent les formats mails. La case imprimante sera donc généralement essentielle)
Cela ne vous empêche pas d’écrire à la main. Mais il faudra recopier. Contraignant mais loin d’être impossible.
Voici maintenant, et c’est complètement subjectifs, les avantages et inconvénients de papier et de l’écran.
Le papier, pour plaisir d’écrire, tout simplement. Le plaisir de créer concrètement, de voir les mots naître sous la mine. Que les points sur les i soient, justement, le fruit de notre poing tenant le stylo, appuyé sur la feuille.
Autre chose, plus personnelle cette fois : j’écris plus vite à l’ordinateur qu’à la main. Ce n’est pas toujours un avantage. Écrire sur du papier me « force » à canaliser les idées, renforcé par l’idée qu’il est plus difficile d’effacer un texte que sur un traitement du même nom. Une contrainte supplémentaire qui peut être génératrice de créativité. C’est un peu la même logique avec un appareil photo argentique qui, simplement car il possède une pellicule à la place limitée (et chère), nécessite une certaine implication, une certaine concentration, que l’on n’a pas forcément avec les rafales de l’appareil photo numérique.
Mais écrire à l’ordinateur possède également beaucoup de qualités. Elles sont d’ailleurs les miroirs des défauts du papier. Les défauts de l’un sont les avantages de l’autres. Une plus grande rapidité d’écriture. La possibilité d’effacer rapidement, de déplacer les paragraphes, voir les parties entières du livre. Il ne faut pas être idéologue, et ne voir le mal partout dans la technologie (et c’est quelqu’un qui a écrit une dystopie sur la technologie qui vous le dit :)).
Sans oublier la facilité de la sauvegarde : grâce aux Cloud, vous pouvez retrouver votre texte sur votre ordi, votre tablette, votre smartphone. La mise à jour est automatique. Pratique.
Mon expérience.
Vous l’avez compris, comme à peu près tout dans la vie, il y a du pour et du contre. Et plutôt que de choisir arbitrairement, pourquoi ne pas tirer profil des deux ?
Voilà ma manière de procéder : je joue sur les deux tableaux, papier et ordi, ordi et papier. Pour trouver une idée à partir de rien, je m’arme de mon stylo, d’un papier, et j’écris. Mes idées, éparpillées, sont canalisées par l’encre, et j’y vois plus clair.
Une fois que j’ai dégrossis une idée, je la formalise sur l’ordinateur. Mon esprit est naturellement plus rationnel sur PC, c’est donc l’outil parfait pour « arranger » une idée.
Au contraire, lorsque j’ai l’impression qu’un texte est trop froid sur mon écran, je le réchauffe en frottant mon crayon sur la feuille. Et les nouvelles idées crépitent.
Vous l’aurez compris : il faut se connaître. Connaître ses préférences, pas forcément de manière simpliste « ordi ou papier », mais plutôt ce que vous aimez avec le papier, et ce que vous aimez avec l’ordinateur. Et de jongler avec pour faire la meilleure histoire possible :).
Utiliser un logiciel ?
Si sur le papier, le format importe peu (encore que : vous verrez que votre esprit réagit différemment face à un petit carnet, un cahier grand format, une page A4 vierge. Testez, testez, testez !), la question se pose quant au logiciel à utiliser sur ordinateur. Je vais simplement vous parler de mes outils actuels
Attention, cela semble évident, mais il ne s’agit en aucun cas de placements produits ;).
J’ai écris Interfeel exclusivement sur Word. D’un côté la partie texte, un document par chapitre, car travailler le texte d’un bloc, 400 pages formats A4 quand même, étant trop dense.
Dans un autre dossier, toujours sous format Word, je mettais les bibles des personnages, les informations sur la ville, le réseau, quelques documents de recherches (j’y reviendrais, mais je vous conseille absolument de faire des documents annexes pour densifier vos lieux, vos personnages, vos histoires).
J’ai vite éprouvé les limites de ce procédé. Peu ergonomique. Confus. Aussi, pour le bouquin que j’écris maintenant (surprise :)), j’ai fait l’acquisition de deux logiciels : Aeon Timeline et Scrivener.
Si Scrivener est relativement connu des écrivains, Aeon Timeline l’est beaucoup. Et pourtant, qu’est-ce que c’est pratique !
Scrivener
Le classique de l’écrivain. Plusieurs intérêts : possibilité d’organiser tous ses fichiers dans un même endroit : texte(s), fiches d’information, fiches personnages, lieux, tout ce que vous voulez. Possibilité de mettres des notes, des mots clés, et de créer la hiérarchie que vous souhaitez entre tous ces documents.
Seul inconvénient : je trouve son environnement un peu froid. C’est peut être un détail pour vous (mais pour moi ça veut dire beaucoup), mais quand on passe plusieurs heures par jour sur un logiciel, c’est important.
Bref, vous pouvez voir par vous même, il est possible de tester le logiciel un mois avant de l’acheter ! Par ici :
Mon chouchou ! Ce logiciel permet de faire une Timeline (chronologie), comme son nom l’indique, de tous les éléments constitutifs de votre histoire. Et si on part sur un livre complexe, avec de nombreux personnages, sur plusieurs époques, c’est un outil incroyable pour y voir plus clair !
Vous pouvez ensuite voir l’ensemble de vos événements en fonction des paramètres de votre choix : selon les arcs narratifs, les personnages, ou les lieux. Et, j’y reviendrai également, y voir clair dans son histoire est indispensable, sinon, comment voulez vous que le lecteur puisse le faire ?
Seul défaut : il est uniquement en anglais. Mais à part cela, il est très facile d’utilisation.
Il y a aussi une période d’essai d’un mois, donc faite vous plaisir pour le tester.
Au delà de vos outils, l’important n’est pas là : il faut comprendre votre manière d’écrire. Tous ces outils sont ce qu’ils sont : des outils. Il faut qu’ils vous parlent, qu’ils vous plaisent, et n’hésitez pas à prendre le temps de les tester avant de rentrer dans le vif de l’écriture. Ce n’est pas du temps perdu.
L’important est de se créer un environnement favorable à l’écriture et à votre créativité. Et c’est de cet environnement dont nous parlerons également la semaine prochaine, quand nous réfléchirons ensemble sur sur « Quand écrire ? » !
Et vous, quels sont les outils que vous utilisez ?
Antonin A.
—-
J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !
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Histoire d’écrire #8 Comment écrire ?
Le mot « Comment » pourrait prêter à confusion, alors précision : je n’ai pas la prétention de vous dicter votre manière d’écrire ! D’ailleurs, l’ensemble de ces articles sont des conseils d’écriture ! Libre à vous de les suivre s’ils vous semblent pertinents, à vous de les questionner, surtout. Je vous invites d’ailleurs à ME questionner, s’ils vous semblent étranges ou incompris !
Cette parenthèse étant faite, revenons au sujet de cet article : comment écrire s’entend ici : par sur quel support, avec quel matériel.
Allons-y !
Voici tout d’abord le résultat du sondage à propos de ce sujet, lancé sur Twitter ! Pour participer au prochain, abonnez-vous à ma page !
(J’avoue que, même si ce sondage n’a AUCUNE valeur scientifique, je m’attendais à une plus grande prépondérance du papier ! Comme quoi, outre le fait de vous faire participer, ces sondages permettent de secouer mes propres idées reçues !)
Papier ou Ordinateur ?
Ah, le sempiternel débat ! Papier ou ordinateur ! Le grain de la feuille, ou le pixel de l’écran ? Généralement, si on draine un peu les commentaires sur le sujet, c’est le papier qui prend la palme du plaisir, et l’ordinateur qui prend le côté du pratique. Mais peut on avoir un côté pratique avec le papier, et un côté créatif avec l’ordinateur ?
Dépassionnons le débat, et voyons les avantages et inconvénients de ces outils.
Préambule.
Commençons par l’évidence : quelque soit votre support d’écriture, si vous voulez publier, vous devrez forcément passer par le numérique. Je ne connais pas une seule maison d’édition qui accepte les manuscrits non dactylographiés (qui s’appelle en réalité « tapuscrit » d’ailleurs, puisque « manuscrit » est, par définition, écrit à la main).
Donc dans tous les cas, il faudra passer par la case ordi !
(Par contre, très peu de maisons d’éditions acceptent les formats mails. La case imprimante sera donc généralement essentielle)
Cela ne vous empêche pas d’écrire à la main. Mais il faudra recopier. Contraignant mais loin d’être impossible.
Voici maintenant, et c’est complètement subjectifs, les avantages et inconvénients de papier et de l’écran.
Papier
Le papier, pour plaisir d’écrire, tout simplement. Le plaisir de créer concrètement, de voir les mots naître sous la mine. Que les points sur les i soient, justement, le fruit de notre poing tenant le stylo, appuyé sur la feuille.
Autre chose, plus personnelle cette fois : j’écris plus vite à l’ordinateur qu’à la main. Ce n’est pas toujours un avantage. Écrire sur du papier me « force » à canaliser les idées, renforcé par l’idée qu’il est plus difficile d’effacer un texte que sur un traitement du même nom. Une contrainte supplémentaire qui peut être génératrice de créativité. C’est un peu la même logique avec un appareil photo argentique qui, simplement car il possède une pellicule à la place limitée (et chère), nécessite une certaine implication, une certaine concentration, que l’on n’a pas forcément avec les rafales de l’appareil photo numérique.
L’ordinateur.
Mais écrire à l’ordinateur possède également beaucoup de qualités. Elles sont d’ailleurs les miroirs des défauts du papier. Les défauts de l’un sont les avantages de l’autres. Une plus grande rapidité d’écriture. La possibilité d’effacer rapidement, de déplacer les paragraphes, voir les parties entières du livre. Il ne faut pas être idéologue, et ne voir le mal partout dans la technologie (et c’est quelqu’un qui a écrit une dystopie sur la technologie qui vous le dit :)).
Sans oublier la facilité de la sauvegarde : grâce aux Cloud, vous pouvez retrouver votre texte sur votre ordi, votre tablette, votre smartphone. La mise à jour est automatique. Pratique.
Mon expérience.
Vous l’avez compris, comme à peu près tout dans la vie, il y a du pour et du contre. Et plutôt que de choisir arbitrairement, pourquoi ne pas tirer profil des deux ?
Voilà ma manière de procéder : je joue sur les deux tableaux, papier et ordi, ordi et papier. Pour trouver une idée à partir de rien, je m’arme de mon stylo, d’un papier, et j’écris. Mes idées, éparpillées, sont canalisées par l’encre, et j’y vois plus clair.
Une fois que j’ai dégrossis une idée, je la formalise sur l’ordinateur. Mon esprit est naturellement plus rationnel sur PC, c’est donc l’outil parfait pour « arranger » une idée.
Au contraire, lorsque j’ai l’impression qu’un texte est trop froid sur mon écran, je le réchauffe en frottant mon crayon sur la feuille. Et les nouvelles idées crépitent.
Vous l’aurez compris : il faut se connaître. Connaître ses préférences, pas forcément de manière simpliste « ordi ou papier », mais plutôt ce que vous aimez avec le papier, et ce que vous aimez avec l’ordinateur. Et de jongler avec pour faire la meilleure histoire possible :).
Utiliser un logiciel ?
Si sur le papier, le format importe peu (encore que : vous verrez que votre esprit réagit différemment face à un petit carnet, un cahier grand format, une page A4 vierge. Testez, testez, testez !), la question se pose quant au logiciel à utiliser sur ordinateur. Je vais simplement vous parler de mes outils actuels
Attention, cela semble évident, mais il ne s’agit en aucun cas de placements produits ;).
J’ai écris Interfeel exclusivement sur Word. D’un côté la partie texte, un document par chapitre, car travailler le texte d’un bloc, 400 pages formats A4 quand même, étant trop dense.
Dans un autre dossier, toujours sous format Word, je mettais les bibles des personnages, les informations sur la ville, le réseau, quelques documents de recherches (j’y reviendrais, mais je vous conseille absolument de faire des documents annexes pour densifier vos lieux, vos personnages, vos histoires).
J’ai vite éprouvé les limites de ce procédé. Peu ergonomique. Confus. Aussi, pour le bouquin que j’écris maintenant (surprise :)), j’ai fait l’acquisition de deux logiciels : Aeon Timeline et Scrivener.
Si Scrivener est relativement connu des écrivains, Aeon Timeline l’est beaucoup. Et pourtant, qu’est-ce que c’est pratique !
Scrivener
Le classique de l’écrivain. Plusieurs intérêts : possibilité d’organiser tous ses fichiers dans un même endroit : texte(s), fiches d’information, fiches personnages, lieux, tout ce que vous voulez. Possibilité de mettres des notes, des mots clés, et de créer la hiérarchie que vous souhaitez entre tous ces documents.
Seul inconvénient : je trouve son environnement un peu froid. C’est peut être un détail pour vous (mais pour moi ça veut dire beaucoup), mais quand on passe plusieurs heures par jour sur un logiciel, c’est important.
Bref, vous pouvez voir par vous même, il est possible de tester le logiciel un mois avant de l’acheter ! Par ici :
https://www.commentcamarche.net/download/telecharger-34088348-scrivener
(Encore une fois, aucun placement produit :)).
Aeon Timeline.
Mon chouchou ! Ce logiciel permet de faire une Timeline (chronologie), comme son nom l’indique, de tous les éléments constitutifs de votre histoire. Et si on part sur un livre complexe, avec de nombreux personnages, sur plusieurs époques, c’est un outil incroyable pour y voir plus clair !
Vous pouvez ensuite voir l’ensemble de vos événements en fonction des paramètres de votre choix : selon les arcs narratifs, les personnages, ou les lieux. Et, j’y reviendrai également, y voir clair dans son histoire est indispensable, sinon, comment voulez vous que le lecteur puisse le faire ?
Seul défaut : il est uniquement en anglais. Mais à part cela, il est très facile d’utilisation.
Il y a aussi une période d’essai d’un mois, donc faite vous plaisir pour le tester.
https://www.aeontimeline.com/
Et pour rendre à César ce qu’il lui appartient, c’est en furetant sur le site de cet auteur que j’ai découvert Aeon Timeline.
Au delà de vos outils, l’important n’est pas là : il faut comprendre votre manière d’écrire. Tous ces outils sont ce qu’ils sont : des outils. Il faut qu’ils vous parlent, qu’ils vous plaisent, et n’hésitez pas à prendre le temps de les tester avant de rentrer dans le vif de l’écriture. Ce n’est pas du temps perdu.
L’important est de se créer un environnement favorable à l’écriture et à votre créativité. Et c’est de cet environnement dont nous parlerons également la semaine prochaine, quand nous réfléchirons ensemble sur sur « Quand écrire ? » !
Et vous, quels sont les outils que vous utilisez ?
Antonin A.
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J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !
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A propos Antonin Atger
Ecrivain, mon livre Interfeel est disponible aux Editions Pocket Jeunesse : https://www.lisez.com/livre-grand-format/interfeel/9782266248280