La semaine dernière, nous abordions les conseils pour (re)trouver sa motivation pour écrire (donc pour la forme). Revenons aujourd’hui sur le fond : comment fait-on lorsqu’on n’a, tout simplement, plus d’idées ?
Rappelez-vous des prémices de votre histoire
Posez vous les bonnes questions : pourquoi vouliez vous écrire cette histoire à la base ? Qu’est-ce qui vous motivait ? Retrouvez l’essentiel, cela vous aidera à défricher le chemin.
Pour cela une solution simple existe : reprenez les éléments essentiels de votre histoire. Mettez les, pourquoi pas, dans une chronologie, pour mieux comprendre leur articulation. La charnière suivante de votre texte deviendra alors plus évidente.
Pourquoi vouliez vous l’écrire à
Recontextualisez
Si ça ne marche, posez vous les
questions (d’ailleurs, n’hésitez pas à vous les poser à haute voix).
Pourquoi est ce que je. Eux trouver cela ? Qu’est-ce que ça va
m’apporter ? Qu’est ce que ça apporte à mon histoire.
Puis ciblez les personnes impliquées dans l’événement : quels sont leur motivation ? Pourquoi s’impliquent-ils ? En remontant tous ces fils narratifs, vous devriez clarifier vos idées, mettre à jour l’essentiel, et trouver les clés nécessaires à la résolution de votre problème, clé qui, bien souvent, étaient sous votre nez !
Relisez votre histoire.
Un petit coeur. Juste comme ça. Parce que je vous aime tous.
Oui, posez vous, et lisez. Passez outre les petits détails à corriger, vous verrez cela plus tard. Tenez vous à l’essentiel. Vous trouverez peut être de charmants fusils de Tchekov que vous n’aviez pas vu au premier abord, et qui vous permettront de dénouer le reste.
Synthétisez votre histoire en un paragraphe.
Pas ce genre de synthèse
Puis faite un résumé de ce que vous avez fait jusque là. Encore une fois, cela vous aidera à retrouver votre but, et la prochaine étape évidente de votre histoire.
Revenez sur des points de votre histoire sur lesquels vous n’aviez pas pensé :
Comment untel et unetelle se sont rencontrés ? Qu’est ce qu’il aimait faire avec d’être au poste présent dans votre histoire ?
Cela apportera de la profondeur à vos personnages, à votre histoire, vous maintiendra dans une réflexion active à propos de votre œuvre et, qui sait, vous permettra peut être de trouver de nouvelles pistes pour votre histoire.
Soyez logique
Allez, comme ça, de la pub pour une super chaîne Youtube.
Parfois, les meilleurs idées viennent lorsqu’on se demande ce qui devrait alors se passer. X vient de trouver l’artefact. Quel est, logiquement, l’étape suivante ? Le protéger ? Le remettre à Y ? Parfois, les questions les plus simples sont les plus efficaces.
Parfois, rigoureux que vous êtes, vous bloquez sur un problème, une difficulté : le héros n’a aucun moyen d’aller à l’endroit où il doit se rendre. Donc ça n’avance pas.
Alors déjà (et je ne le répéterai jamais assez !) il est important d’avoir résolu ces problèmes avant même de commencer l’histoire ! Mais admettons, vous êtes bloqué par une contrainte. Alors :
Les contraintes sont une force.
Je peux le faire !
Et bien justement, positive thinking power, est ce que ces contraintes ne peuvent pas être le moteur d’un nouveau rebondissement dans l’histoire ? Cet blocage que vous avez, n’arrive-t-il pas également au héros, au cours de sa quête ? Ne doit-il justement pas prendre du temps pour lui ? Les meilleures épreuves sont celles qui nous aident à avancer (on dirait une phrase de coaching ! Mais c’est vrai). Utiliser les contraintes qui vous bloque pour offrir de nouvelles péripéties à vos héros !
Parlez en à haute voix.
N’en faîtes pas trop, quand même.
Le ridicule ne tue pas, je vous le rappelle ! Mais exprimer votre histoire par un autre canal que l’écrit, l’extérioriser, vous offrira une autre approche de ses problématiques, et qui dit autre approche, dis nouvelles solutions.
Parlez en à des proches
N’en faîtes pas trop, quand même.
Laissez lui vous poser TOUTES les questions qu’il ou elle veut. Pas seulement celles qui vous arrange. Écoutez toutes ses remarques. L’important, c’est qu’il y ait de la bienveillance des deux côtés : la personne en face doit considérer que ce ne sont que des remarques sincères, et en aucun cas des critiques sur votre travail. Vous, vous devez admettre qu’effectivement, la personne ne vous attaque pas personnellement en soulevant les points qu’elle juge étrange dans votre histoire (très généralement, c’est le cas, et très généralement nous, écrivains, le prenons mal :)).
Autre avantage : cela vous aidera à synthétiser votre histoire.
C’est justement par les chemins de traverse, défrichés par ses questions, que vous trouverez de nouvelles idées :).
Changez vous les idées !
Pour vous perfectionner dans les arts martiaux, faîtes de la guitard.
J’attribue cette citation à Miyamoto Musashi, grand épéeiste japonais (et accessoirement bien badasse) mais je me trompe peut être complètement. Bref, l’idée sous jacente est que : pratiquer une autre forme d’art permet de comprendre la précédente. Combien d’idées me sont venus alors que je voyais un film ? De manière plus prosaïque, dessiner les scènes m’aident beaucoup pour situer les personnages et débloquer les situations.
Au delà du monde de l’art, changez vous, donc, les idées. Mais vraiment ! Faîte du sport, montez des projets, non pas pour fuir votre blocage, mais pour au contraire le dénouer avec des chemins de traverse.
Et dernière idée (mais elle vaut ce qu’elle vaut) : lisez un bouquin chiant ! L’ennui provoqué par cette lecture vous fera fuir vers votre propre histoire et, qui sait, vous offrira la clé que vous cherchiez !
(Il est très rare de s’ennuyer, de nos jours. Pourtant, ses vertus sont nombreux, à commencer par sa principale : le fuir en créant!)
Le truc là est de reformuler les problematiques. Résumé votre histoire. Parlez-en (même si c’est dur !).
J’espère que ces conseils d’écriture vous ont plu !
La semaine prochaine, nous verrons quoi faire lorsqu’on ne veut PLUS écrire ! Et oui, ça existe ! A vendredi prochain !
Antonin A.
—-
J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !
Rappel : vous pouvez recevoir les prochains directement dans votre boîte de réception, en vous abonnant à ce blog en haut à droite de cette page (garantie sans spam ;)).
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RT @Babelio: @AntoninAtger une nouvelle critique de Interfeel, tome 3 : L'odyssée à lire sur Babelio : "Je viens enfin de terminer la tril… 20 hours ago
Histoire d’écrire #31 Comment faire lorsqu’on n’a plus d’idées ?
Hello !
La semaine dernière, nous abordions les conseils pour (re)trouver sa motivation pour écrire (donc pour la forme). Revenons aujourd’hui sur le fond : comment fait-on lorsqu’on n’a, tout simplement, plus d’idées ?
Rappelez-vous des prémices de votre histoire
Posez vous les bonnes questions : pourquoi vouliez vous écrire cette histoire à la base ? Qu’est-ce qui vous motivait ? Retrouvez l’essentiel, cela vous aidera à défricher le chemin.
Pour cela une solution simple existe : reprenez les éléments essentiels de votre histoire. Mettez les, pourquoi pas, dans une chronologie, pour mieux comprendre leur articulation. La charnière suivante de votre texte deviendra alors plus évidente.
Pourquoi vouliez vous l’écrire à
Recontextualisez
Si ça ne marche, posez vous les questions (d’ailleurs, n’hésitez pas à vous les poser à haute voix). Pourquoi est ce que je. Eux trouver cela ? Qu’est-ce que ça va m’apporter ? Qu’est ce que ça apporte à mon histoire.
Puis ciblez les personnes impliquées dans l’événement : quels sont leur motivation ? Pourquoi s’impliquent-ils ? En remontant tous ces fils narratifs, vous devriez clarifier vos idées, mettre à jour l’essentiel, et trouver les clés nécessaires à la résolution de votre problème, clé qui, bien souvent, étaient sous votre nez !
Relisez votre histoire.
Oui, posez vous, et lisez. Passez outre les petits détails à corriger, vous verrez cela plus tard. Tenez vous à l’essentiel. Vous trouverez peut être de charmants fusils de Tchekov que vous n’aviez pas vu au premier abord, et qui vous permettront de dénouer le reste.
Synthétisez votre histoire en un paragraphe.
Puis faite un résumé de ce que vous avez fait jusque là. Encore une fois, cela vous aidera à retrouver votre but, et la prochaine étape évidente de votre histoire.
Revenez sur des points de votre histoire sur lesquels vous n’aviez pas pensé :
Comment untel et unetelle se sont rencontrés ? Qu’est ce qu’il aimait faire avec d’être au poste présent dans votre histoire ?
Cela apportera de la profondeur à vos personnages, à votre histoire, vous maintiendra dans une réflexion active à propos de votre œuvre et, qui sait, vous permettra peut être de trouver de nouvelles pistes pour votre histoire.
Soyez logique
Parfois, les meilleurs idées viennent lorsqu’on se demande ce qui devrait alors se passer. X vient de trouver l’artefact. Quel est, logiquement, l’étape suivante ? Le protéger ? Le remettre à Y ? Parfois, les questions les plus simples sont les plus efficaces.
Parfois, rigoureux que vous êtes, vous bloquez sur un problème, une difficulté : le héros n’a aucun moyen d’aller à l’endroit où il doit se rendre. Donc ça n’avance pas.
Alors déjà (et je ne le répéterai jamais assez !) il est important d’avoir résolu ces problèmes avant même de commencer l’histoire ! Mais admettons, vous êtes bloqué par une contrainte. Alors :
Les contraintes sont une force.
Et bien justement, positive thinking power, est ce que ces contraintes ne peuvent pas être le moteur d’un nouveau rebondissement dans l’histoire ? Cet blocage que vous avez, n’arrive-t-il pas également au héros, au cours de sa quête ? Ne doit-il justement pas prendre du temps pour lui ? Les meilleures épreuves sont celles qui nous aident à avancer (on dirait une phrase de coaching ! Mais c’est vrai). Utiliser les contraintes qui vous bloque pour offrir de nouvelles péripéties à vos héros !
Parlez en à haute voix.
Le ridicule ne tue pas, je vous le rappelle ! Mais exprimer votre histoire par un autre canal que l’écrit, l’extérioriser, vous offrira une autre approche de ses problématiques, et qui dit autre approche, dis nouvelles solutions.
Parlez en à des proches
Laissez lui vous poser TOUTES les questions qu’il ou elle veut. Pas seulement celles qui vous arrange. Écoutez toutes ses remarques. L’important, c’est qu’il y ait de la bienveillance des deux côtés : la personne en face doit considérer que ce ne sont que des remarques sincères, et en aucun cas des critiques sur votre travail. Vous, vous devez admettre qu’effectivement, la personne ne vous attaque pas personnellement en soulevant les points qu’elle juge étrange dans votre histoire (très généralement, c’est le cas, et très généralement nous, écrivains, le prenons mal :)).
Autre avantage : cela vous aidera à synthétiser votre histoire.
C’est justement par les chemins de traverse, défrichés par ses questions, que vous trouverez de nouvelles idées :).
Changez vous les idées !
J’attribue cette citation à Miyamoto Musashi, grand épéeiste japonais (et accessoirement bien badasse) mais je me trompe peut être complètement. Bref, l’idée sous jacente est que : pratiquer une autre forme d’art permet de comprendre la précédente. Combien d’idées me sont venus alors que je voyais un film ? De manière plus prosaïque, dessiner les scènes m’aident beaucoup pour situer les personnages et débloquer les situations.
Au delà du monde de l’art, changez vous, donc, les idées. Mais vraiment ! Faîte du sport, montez des projets, non pas pour fuir votre blocage, mais pour au contraire le dénouer avec des chemins de traverse.
Et dernière idée (mais elle vaut ce qu’elle vaut) : lisez un bouquin chiant ! L’ennui provoqué par cette lecture vous fera fuir vers votre propre histoire et, qui sait, vous offrira la clé que vous cherchiez !
(Il est très rare de s’ennuyer, de nos jours. Pourtant, ses vertus sont nombreux, à commencer par sa principale : le fuir en créant!)
Je conseille, personnellement, ce livre.
Le truc là est de reformuler les problematiques. Résumé votre histoire. Parlez-en (même si c’est dur !).
J’espère que ces conseils d’écriture vous ont plu !
La semaine prochaine, nous verrons quoi faire lorsqu’on ne veut PLUS écrire ! Et oui, ça existe ! A vendredi prochain !
Antonin A.
—-
J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !
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A propos Antonin Atger
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