Parfois, vous l’avez plus le temps. Qu’il s’agisse d’une rédaction, d’un essai, d’un roman, le tic tac de l’horloge tranche comme une épée de Damoclès. Que ce soit la faute d’éléments extérieurs, un planning serré, un rendu important, ou de cette satané procrastination, l’heure n’est pas à la culpabilité : cela n’aidera pas à la rédaction, donc rangez là dans un coin. Il faut écrire, et vite. Mais justement, faut-il vraiment écrire, et tout de suite ?
Et bien non !

La précipitation n’est pas bonne conseillère. Cela paraît paradoxal, c’est pourtant nécessaire : prenez du recul. Soyez stratège.
Définissez : le temps qu’il vous reste, ce que vous devez faire, à la fois en terme d’écriture, mais concernant des activités annexes et dérisoires comme manger ou dormir. Puis, planifiez. Honnêtement. Connaissez vous. Il vous faut deux heures pour écrire une page ? Voyez combien de temps vous pouvez vous libérer. En fonction de cela, voyez ce que vous pouvez écrire.
De manière générale, reprenez les étapes indispensables à l’écriture : les recherches, le plan, la rédaction, la relecture. Les 4 sont indispensables. Si vous vous lancez tête baissée dans, simplement, l’écriture, vous n’aurez que l’illusion de la progression et, généralement, vous je parviendrez pas au bout et serez déçu du résultat. N’oubliez pas qu’écrire un plan c’est, justement, gagner du temps sur l’écriture. Ce n’est pas forcément intuitif mais une fois que vous serez au phase de rédaction, vous saurez où aller, et votre esprit sera plus clair. Néanmoins, tout n’est pas si simple, et lorsque le temps nous est compté, il faut prendre conscience de l’importance d’une notion très particulière :
Le sacrifice

La notion de sacrifice est à double tranchant, et il vous faudra l’accepter rapidement. Vous devrez sacrifier des activités que vous aviez prévu de faire (sortie entre amis, ce satané épisode de cette super série). Acceptez-le dès le début. N’essayez pas de tout faire, et n’oubliez pas ce que vous devez faire (dormir, manger, en gros).
Le sacrifice concernera aussi votre texte : vous ne pourrez pas faire un texte parfait et exaustif. Il faudra choisir : un format plus court que prévu, des personnages passés à la trappe : mieux vaut une histoire moins ambitieuse mais cohérente, qu’un texte à rallonge inachevé.
Acceptez que ce ne sera pas forcément une partie de plaisir.

Le stress peut-être stimulant, certains n’écrivent que comme ça (je l’ai fait) mais maintenant, écrire sous la pression, ça me gonfle. Pourtant, parfois, ce sera nécessaire. Et la notion de plaisir de l’écriture, que j’estime indispensable – contrairement à tous les clichés concernant les écrivains, ne sera pas des plus grandes. Il est donc important que ce genre de situation soit le plus rare possible. Ecrire tout le temps de l’urgence c’est, au final, tuer votre plaisir de créer et donc, logiquement, votre créativité.
Tenez vous à votre planning. Il va être tentant de vous dire « mais en fait, j’ai le temps d’ajouter ci, de rajoutez cela ! ». Erreurs et illusions. Soyez ferme, tenez bon.
Une fois que vous avez accepté cet ensemble, il est temps de vous lancer. Recherches, plan, écriture, relecture. En gros, les recherches et le plan doivent vous prendre un quart de votre temps (au minimum), l’écriture, la moitié, et la relecture, un quart.
Les recherches

En fonction du texte que vous écrivez, les recherches seront plus ou moins importantes. « Sacrifiez » les plaisirs de la sérendipité, à zoner d’une page wikipédia à l’autre. Allez à l’essentiel. De quelles informations avez vous réellement besoin pour écrire ? Soyez sobre.
Le plan

Etape à mes yeux la plus indispensable. Calmez vous (car qui dit temps limité, dit stress correspondant), et faite le plan le plus simple possible, le plus logique et cohérent. L’originalité, en période de temps limité, est mauvaise conseillère. Mettez les grandes lignes, glissez sous chaque partie les recherches correspondantes.
L’écriture.

Lancez vous ! Et faites vous confiance ! Vous avez établis un plan, vous savez où vous allez. Ecrivez, ne vous arrêtez pas sur les détails, les bourdes, les erreurs, les répétitions, vous aurez pour cela…
La relecture.

La grande négligée de tous les étudiants en course pour leur partiel. Et pourtant ! Si vous voulez un bon rendu de votre travail, quelqu’en soit sa nature, il faut réserver BEAUCOUP de temps (un quatre du temps) pour la relecture. Corriger les fautes et tous les blocages qui sont survenus dans la partie précédente. De plus, laissant en suspens des questions durant l’écriture, vous avez eu le temps d’y réfléchir, inconsciemment, en fond sonore de votre cerveau. Les solutions arriveront alors bien plus vite que si vous aviez butté un temps indéterminé en cours d’écriture.
Et croyez-moi, lorsque le temps vous manque, il vaut mieux rendre un texte simple, mais carré et propre, qu’un texte ambitieux, raturé et inachevé.
J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu ! La semaine prochaine, nous verrons quelque chose d’encore plsu problématique : comment écrire, lorsqu’on n’a pas envie d’écrire ! Paradoxe ? Nous verrons !
A bientôt !
Antonin A.
—-
J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !
Rappel : vous pouvez recevoir les prochains directement dans votre boîte de réception, en vous abonnant à ce blog en haut à droite de cette page (garantie sans spam ;)).
Si vous aimez ces articles, le meilleur moyen de me soutenir, c’est de le partager sur vos réseaux sociaux favoris ;).
D’ailleurs, vous pouvez me suivre :
Sur Facebook
Sur Twitter
Sur Instagram
Pour consulter les autres articles Histoire d’Ecrire, c’est par ici.
Pour en savoir plus sur mon livre Interfeel, cliquez ici !
Enfin, laissez un petit commentaire ci-dessous, sympa, curieux, peu importante ! Le plus important dans un blog, c’est le dialogue !
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
Merci de ce retour ! Ravi de savoir que les écrits et conseils vous plaisent ! Antonin A.