Bonjour tout le monde !
Une nouvelle année commence, et même si au final, seulement vingt-quatre heures se sont passées entre le 31 et le 1ier, c’est à dire autant qu’entre n’importe quelle journée de l’année (sauf les années bissextiles – n’essayez pas d’y réfléchir, c’est une blague), symbolique oblige, les résolutions arrivent !
Cet article se veut un équilibre entre le bilan 2019, et les résolutions 2020. Commençons par le commancement, c’est à dire le passé.
2019 fut littérairement parlant bien, bien chargé. A commencer, et vous le savez désormais, par la rédaction des tomes 2 ET 3 d’Interfeel !
Mais comment ? Comment ai-je pu écrire autant, en littéralement, quelques mois, alors que le premier tome m’avait coûté un an et demi d’espérance de vie ?
Ce n’est pas qu’une question rhétorique : je ne m’attendais moi-même pas à une telle productivité ! Voyons ensemble ce qui a changé, et commencer cela peut également s’appliquer à vous !
Retour sur mon année d’écriture : comment ai-je pu écrire autant ?

L’expérience.
Et oui, cela tombe sous le sens, mais entre l’écriture d’Interfeel et celle d’Interfeel 2 j’avais… l’expérience d’un bouquin en plus ! D’où, intuitivement, une meileure connaissance de ma manière d’écrire, une augmentation de ma productivité et de ma concision.
La connaissance de l’univers.
La difficulté principale avec la création d’une oeuvre dans un univers nouveau, c’est qu’on ne peut pas se contenter de raconter une histoire. Il faut imaginer l’environnement de cette dernière et, idéalement, le rendre cohérent. On appelle cela la diégèse.
Ce qui m’a pris le plus de temps sur Interfeel 1, ce fut la création de l’univers. Mais j’ai fait une erreur assez importante : j’ai écris l’histoire avant de bien connaître ce « nouveau » monde.
Ecrire lorsque l’on sait quoi écrire.
Je comprends l’idée de commencer écrire sans trop savoir où l’on va. Mais arrive à un moment où cela bloque. Il y a trop de choses à quoi penser, en même temps. Il faut faire évoluer les personnages, avancer l’histoire, et décrire un univers qu’on ne connait pas vraiment. Le débit des choses à faire est trop important pour le jet de notre stylo.
En attaquant Interfeel 2, je connaissais déjà l’univers dans lequel naviguaient, mes héros (mais si je l’ai grandement développé dans le Tome 2). Mais surtout, j’ai écris le premier tome entre 2013 et 2014. Ainsi, j’ai eu des années pour réfléchir à cette histoire. Et même si je n’avais pas tous les éléments, j’avais déjà en tête les moments les plus forts, les plus intenses, ceux que je voulais à tout prix mettre dans l’histoire.
S’organiser.
Un mot qui donne des sueurs froides à beaucoup d’entre nous. La flamme artisitque ne va-t-elle pas s’éteindre si on commence à se structurer.
Et pourtant, quelle efficacité si on planifie un peu ce que l’on fait ! J’ai commencé à écrire Interfeel 2 en février. Pourtant, le mois de janvier fut le plus imprtant en terme de production. Car j’ai agencé toute mon histoire. Je l’ai séquencé en chapitres, les reliants les uns les autres, si bien que, commençant la rédaction, je pouvais me concentrer uniquement sur l’écriture. Voilà pour moi l’une des clés de la productivité : savoir se faciliter la vie malgé l’avalanche de choses à faire. Agencer mon histoire + créer mon univers + écrire = équation impossible. Il fallait faire par étape.
Ensuite, je me suis fait un challenge. Je devais écrire tant de chapitres par semaine (d’abord un, puis deux, puis trois). L’idée était de ne pas me dégouter, mais de pousser, un peu, mes capacités. Je savais que je pouvais écrire un chapitre par semaine. Deux, c’était mon rythme de croisière, sur lequel je suis resté quelques mois. Enfin, pour finir, j’ai dépasser mes limites, passant à trois chapitres. Si j’avais commencé directement par trois chapitres, je n’aurai pas tenu deux semaines. Et même si je l’avais fait, je n’y aurai pris aucun plaisir.
Voilà l’un des conseils que je peux vous donner : fixez vous des objectifs atteignables, juste au dessus de ce que vous pouvez habituellement faire. Inutile d’avoir une espèce de folie des grandeurs pour vos bonnes résolutions : vous ne les tiendrez pas. Commencez sous vos capacités, tenez le maximum de temps au niveau de ce que vous pouvez faire, puis terminez au-dessus. Il est important de pousser un peu plus le bouchon, mais inutile de tout faire sauter (métaphore champagne, c’est la saison).
Pour l’écriture d’Interfeel 2 et 3, j’avais aussi un groupe de béta lecteurs. Certains auteurs n’aiment pas, moi cela me motive : à la fin de chaque chapitre, je leur envoyez. Cela évite la procrastination propre aux écrivains, d’écrire un peu de chaque chapitre, mais de ne jamais en finir aucun. Sachant que mes amis lecteurs m’attendaient au tournant, je terminais !
Je rendais quelque chose de correcte, mais je me perdais pas dans des heures de relectures à fois. C’est un autre piège : polir ce qu’on a déjà fait, comme si on le chérissait, ce qui est un excellent moyen de ne pas continuer ! Gardez la relecture pour la fin, elle sera bien plus efficace puisque vous aurez l’histoire dans son ensemble, et vous saurez exactement quoi modifier, rogner, ajouter.
Et donc, pour les résolutions ?

Fixez vous des objectifs précis. Plutôt que de vous dire « je vais écrire un roman », dîtes vous « je vais écrire tous les jours ». Ou tous les deux jours. Soyez honnêtes avec vos dispobilités, car il est toujours gratifiant de tenir ses objectifs, et dépriment d’échouer. Soyez ambitieux, oui, mais à peine au dela de vos capacités. N’oubliez pas que l’écriture est un travail de fond, pas un sprint. Commencer un marathon en détalant vous fera passer devant les autres, mais vous n’irez pas très loin. Pensez à vous. Connaissez-vous. Ou saississez l’occasion pour vous découvrir. Il n’y a pas de règles. Certains écrivent dix heures par jour, d’autres un quart d’heure. Des auteurs pondent un roman par un, d’autres paufinent une oeuvre pendant une dizaine d’années. Cela ne présage pas de la qualité de l’ouvrage. Chaque auteur est différent, les manières d’écrire aussi.
Réfléchissez à votre histoire avant de l’écrire. Connaissez l’univers, les personnages. Peut être pas parfaitement, mais assez pour savoir où aller. Vous n’avez pas idée du temps que vous gagnerez, et de votre sérenité en écrivant ensuite : vous n’aurez alors qu’à vous concentrer sur l’écriture.
Pour comparer, imaginez un réalisateur qui n’a aucune idée de ce qu’il va faire dire à ses acteurs. Certes, cela peut permettre de belles surprises, mais c’est aussi incroyablement casse gueule, et chronophage. Vous serez peut-être découragé à la dixième page. Si ce même directeur sait ce que ses acteurs vont faire et dire, il peut se concentrer sur comment ils vont le faire, et le dire. La créativité est toujours là. Elle est juste, à mon sens, optimisé.
Planifiez, juste ce qu’il faut. Assez pour ne pas vous perdre. Assez peu pour avoir de belles surprises en cours d’écriture. C’est un équilibre que vous seul pouvez atteindre, puisqu’il est propre à chacun. C’est le sempiternel équilibre entre les architectes et les jardniers, les premiers pouvant être accuser de trop planifier, les autres de ne pas le faire. A vous de trouvez votre place entre ces deux termes. Ce n’est pas l’un ou l’autre, ce sont deux extrêmes d’un spectre au sein duquel vous pouvez évoluer à votre guise.
Faîtes relire si vous le souhaitez. Dans tous les cas, si vous avez des ambitions de publication, il faudra vous jeter à l’eau ! Commencer donc par tremper le doigt : trouvez des personnes de confiance, honnêtes mais bienveillantes, qui vous diront ce qui va, ce qui ne va pas. Et n’oubliez pas que les critiques ne seront jamais adressées à vous, la personne, mais à votre texte. N’oubliez pas de les remercier : il est plus loin, contraignant et compliqué de faire un retour complet, positif comme négatif, que de simplement vous flatter en disant « c’est trop bien », en ayant à peine lu votre écrit. Il faut du courage, pour dire à quelqu’un qui vous est proche que quelque chose ne va pas. Ne l’oubliez pas.
C’est, en tout cas, ce qui m’a permis d’écrire aussi rapidement Interfeel 2 et 3 ! J’espère que ces conseils vous aideront tout autant à avancer dans vos projets ! N’hésitez pas si vous avez des questions ! Je réponds à tous les commentaires (sauf si vous êtes un monarque africain devant me faire un virement de 20 000 euros. A ce moment, discutons en privée pour éviter les jaloux).
Je vous souhaites de beaux projets, littéraires, mais pas que, et une belle année 2020 !
Antonin A.