Histoire d’Ecrire #51 Les corrections avec l’Editeur

Revenons plus en détails maintenant sur ce qu’il se passe une fois que le livre a été accepté par un Editeur.

Alors déjà bravo ! C’est, j’imagine, une très grande satisfaction.

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Qu’est ce qu’il se passe après alors ? Et bien il se passe justement… du temps ! Il faut faire oeuvre de patience, ce qui, comme je l’ai déjà dit, peut être difficile à vivre, puisqu’on ne contrôle plus son oeuvre et que bon, c’est son bébé, comment ça, il n’est pas dans la top priorité de l’Editeur ?

Non.

solitude et gif tristesse - le blog de claudie
Tristesse

Même avec la certitude d’une publication, il faut patienter au moins six mois. Car l’Editeur doit faire son job d’Editeur, c’est à dire relire, et annoter votre livre.

Comment ? Une modification sur mon oeuvre tellement parfaite ?

Unhygienix | The Asterix Project | Fandom powered by Wikia
Comment ça ? Pas parfait, mon (hors d’) oeuvre ?

Oui, et ce n’est pas plus mal ! Car le regard de l’Editeur peut apporter un éclairage intéressant. Il a du recul sur votre texte, ce que vous n’avez pas forcément (et c’est normal). Il a l’expérience des textes. Cela ne veut pas dire qu’il a toujours raison, mais souligne au moins sa pertinence dans le retours. Et puis, il connait le marché du livre. Il sait comme vendre le vôtre.

Quoi ? Mon livre, un produit à vendre ?

Et bien… oui. Je trouve incroyable qu’il y ait encore un tabou par rapport à cela (même s’il s’explique très bien). Si vous voulez pouvoir vivre de vos écrits il faut bien… qu’ils vous rapportent de l’argent ! Cela ne veut pas dire pondre à la chaîne, cela ne veut pas dire écrire uniquement des textes complaisant. Mais un livre, c’est un rencontre entre le lecteur et son public. D’où les modifications de texte.

Breaking Bad’s remaining loose end: What happened to Huell ...
On n’est pas bien, là ?

MAIS

Cela ne veut pas dire tout accepter les yeux fermés (surtout que ainsi, la lecture est plus compliquée). J’estime que les échanges avec l’Editeur doivent être francs et utiles. Il est tentant de se dire que toutes les modifications qu’il propose sont forcément pour prendre possession de votre bébé. Prenez du recul. Même si vous n’êtes pas d’accord avec ces modifications, n’imaginez pas d’autres intentions que celles : 1) de faire le meilleur livre qu’il soit 2) de le vendre. A vous de voir où vous décidez de placer le curseur des modifications que vous décidez d’apporter.

A titre personnel, pour la construction d’Interfeel, mon Editeur a fait beaucoup de remarques très pertinantes, qui font du livre ce qu’il est aujourd’hui. Il voulait aussi changer d’autres choses, ce que j’ai refusé.

D’ailleurs,

(Ils sont cools mes titres dernièrement, non ?)

Ce n’est pas un marchandage, hein ? Il ne faut pas se dire « j’accepte 50 % de ses modifications, il accepte 50% de mes refus. Chaque argument doit être pris pour ce qu’il est, et réfléchit dans une seule optique : comment rendre le meilleur livre qu’il soit. Si vous êtes en désaccord, exprimez-le. Peut être que l’Editeur vous donnera des explications, des raisons qui vous avez échappées, et qui vous convaincront. Ou peut être pas. Mais au moins, vous aurez avancé. Car vous en aurez compris la raison.

Définir la BATNA d'une négociation pour mieux négocier ...
Discussion habituelle avec son éditeur ?
(Spoiler : non)

Note importante : je ne suis que chez UN Editeur. Ces principes ne peuvent pas s’appliquer à l’ensemble des maisons d’Edition dont la taille, l’importance, la politique éditoriale, vont forcément impacter la relation que vous aurez avec votre éditeur. Ne prenez donc (comme toujours d’ailleurs :)) pas ces remarques comme des vérités générales. Mais dans tous les cas, demandez des explications. L’échange, encore.

La couverture.

Couvertures
Oui, l’écrivain possède un sens de l’humour extrêmement développé

La couverture, comme pour le livre, fut décidée conjointement. Et je ne m’en plains pas ! Mais encore une fois, des échanges que j’ai eu avec d’autres auteurs et autrices, cela est loin d’être une vérité générale, et l’influence de la maison d’Edition peut être plus grande. Rien ne vous empêche, en amont même de la signature du contrat, d’en parler. L’échange, toujours.

Conclusion

Pour paraphraser maladroitement notre ami Edouart Baer, alias Otis, dans Astérix Mission Cléopâtre, il y a des bonnes et des mauvaises corrections. Mais il y en a des bonnes. Ne laissez pas votre égo reffuser une modification qui serait bénéfique pour votre livre. Mais écoutez votre courage pour vous opposer, quand une autre modification de vous convianct pas.

Et échangez ! L’échange, toujours.

A bientôt !

Antonin A.

—-

J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !

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A propos Antonin Atger

Ecrivain, mon livre Interfeel est disponible aux Editions Pocket Jeunesse : https://www.lisez.com/livre-grand-format/interfeel/9782266248280
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