Histoire d’Ecrire #55 Les interventions scolaires

Les interventions scolaires sont, clairement, l’une de mes activités préférées. Permettez moi de vous expliquer pourquoi en quatre points :

La rupture du travail solitaire de l’écrivain.

L’écriture est un art solitaire. Je sais, j’enfonce des portes déjà bien ouvertes, mais il est toujours important de le rappeler. Ecrire, c’est passer des heures, et des heures, et des heures, face à son écran, ou son papier pour les plus tradi d’entres nous. A l’instar des salons, la rencontre avec les élèves rompt cette solitude, et nous offre de l’échange.

Avantage collatérale : chaque rencontre d’élèves, bien sûr, se prépare. Il faut savoir présenter son livre, ainsi que son métier d’écrivain. Il faut choisir les thématiques que l’on va aborder, généralement notre relation aux Réseaux Sociaux (dont Interfeel est, bien évidément, une extrapolation futuristique), et la discrimination (entre la ville et le Quartier Est).

Tout cela offre un recul très sain, presque nécessaire, sur sa propre histoire, et sur les thématiques que l’on souhaitait mettre en avant. Le piège de l’écriture, forcément solitaire, c’est d’être noyé au sein de nos propres concepts, au point de ne plus pouvoir les distinguer. Ce genre d’interaction offre une bouée de sauvetage salvatrice.

La confrontation.

Pas le meilleur symbole du mot « confrontation » mais justement ! Celle ci est enrichissante avant tout, et permet de créer des liens.

Ce genre de rencontre est souvent bienveillante, et parfois (un peu) cash. Tant mieux ! Cette honnêteté un peu brute d’adolescents, qui n’est jamais irrespectueuse, permet de remettre les choses en place, et d’éviter une flagornerie envers l’écrivain certes flatteuse, mais contre productive.

Avec honnêteté, donc, les ados vont expliquer ce qu’ils ne comprennent pas. Ce qui les dérange. Et nous offrent, encore, une nouvelle perspective sur notre oeuvre, et sur la vie. Surtout lorsque nous mêmes, nous nous éloignons de cette tranche d’âge. De là à dire que ces rencontres éviter de devenir un vieux c…, il n’y a qu’un pas !

L’énergie.

L’énergie, c’est comme une technologie : elle peut être bonne ou mauvaise, tout dépend de comment on l’utilise. Elle peut devenir contreproductive, face à une classe trop dissipée. Mais orientée dans la bonne direction, cela permet une émulation incroyable, et un engouement stimulant. On sort de ces rencontres à la fois vidé (car nous aussi, nous avons dépensé de l’énergie), et revigoré (par la leur).

L’utilité.

Souvent, les élèves préparent des textes, des panneaux, des réflexions, qu’ils aient lu un simple début de livre, ou son entiéreté. Il est flatteur, certes, mais surtout touchant, de voir que notre travail à pu servir de graines de réflexion, offrant à ces élèves une parenthèse à leur travail habituel en classe, tout en restant dans l’objectif fondamental : développer la curiosité, l’appétance à la culture, et l’esprit critique. J’ai dernière visité une classe qui avait imaginé de nouveaux personnages au sein d’Interfeel. Tout y est passé : du cyborg bienveillant au vieux samourai. Quel plaisir de voir que ces élèves ont trouvé, dans ce livre, des graines d’inspiration à développer. Et j’ai l’impression qu’ils ont réellement pris du plaisir à le faire !

Lorsqu’on écrit, on se demande parfois (moi, en tout cas) : à quoi bon ? Ou alors : est-ce vraiment utile, est ce que mon livre permettra, un peu, de faire avancer les choses dans la bonne direction. Ces rencontres offrent une réponse. Le travail qu’ont effectué les élèves sur l’oeuvre est généralement génial, et preuve qu’à un moment, quelques personnes sur Terre se sont amusées à imaginer, penser, réfléchir autours de mon livre.

Cela se retrouve au sein des rencontres en tant que tel. Mes crédos sont les suivants : toute personne qui lit est un lecteur. Je commence souvent mes rencontres en demandant qui se considère comme un lecteur, et quelques mains, timides, se lèvent. Puis je demande qui lit des mangas, et une floppée de mains émergent (dont la mienne). Les mangas sont-ils des livres ? Enfin, je reviens sur ma première question. Y-t-il des lecteurs dans la salle ? Et je suis heureux de voir que, cette fois, beaucoup plus de mains sont levées.

Déculpabiliser par rapport aux différents styles de lecture. Sans renier les grands auteurs, mais en expliquant qu’il y a une diversité de style, et que ces catégories ne sont pas imperméables. On peut lire Naturo d’une main, et Balzac de l’autre.

Pour la ref.

Ensuite, j’invite à réfléchir sur les Réseaux Sociaux, que presque tous les élèves utilisent. Encore une fois, l’idée n’est pas de faire culpabiliser (moi aussi, j’utilise les Réseaux Sociaux), simplement d’offrir du recul sur ces médias. Ce qui est, par ailleurs, exactement ce que je fais pour Interfeel : le Réseau n’est pas explicitement mauvais, simplement mal utilisé.

Au final, je pense que, j’arrive lors de ces interventions, à divertir, et faire réfléchir ces élèves. ça tombe bien, c’est exactement ce que je cherche comme avec mes livres. Cela me confirme que, ces échanges, comme ces livres, ont leur part d’utilité.

PS : si vous êtes professeurs et souhaitez me faire intervenir, ce sera avec grand plaisir ! Je vous laisse avec cet article, qui détaille toutes mes interventions.

En plus, on des parfois des cadeaux sympas de la part des profs ! Ici, un Brie !

Antonin A.

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J’espère que ce conseil d’écriture vous a plu !

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A propos Antonin Atger

Ecrivain, mon livre Interfeel est disponible aux Editions Pocket Jeunesse : https://www.lisez.com/livre-grand-format/interfeel/9782266248280
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